Sant Jordi (Saint-Georges. Nom d’origine grecque – georgius , travailleur de la terre, laboureur ) se célèbre le 23 avril.
Il s'agit là d'une jolie coutume qui à son origine en Catalogne du sud, mariant le livre et la rose, le savoir et la beauté, elle se célèbre en Pays catalans, depuis une vingtaine d'années seulement. Quand en 1995, l'UNESCO fit du 23 avril « la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur », les Catalans pouvaient se sentir légitimement fiers. Leur grande fête devenait universelle.
L'idée est venue en 1926 d'un éditeur de Barcelone , de célébrer le livre le jour anniversaire de la mort de Cervantès. Une date bien choisie, en effet, le 23 avril 1616 vit la disparition presque simultanée de deux grands génies de la littérature mondiale: Cervantes et Shakespeare.
Pas simultanée, malgré les apparences. En effet, Cervantès est mort dans un pays qui avait adopté la réforme du calendrier (celle que nous suivons encore aujourd'hui, supprimant le 29 février dans trois sur quatre des années séculaires, si bien que 1700, 1800 et 1900 n'ont pas été bissextiles, si 2000 l'a été et que 2100, 2200 et 2300 ne le seront pas non plus) si bien que l'année avait été amputée des quelques jours nécessaires pour que le solstice tombe bien le 21 décembre, tandis que Shakespeare est mort dans un pays qui n'avait pas encore adopté cette réforme : ils sont donc morts à la même date, mais avec treize jours de différence."
La légende : Mais ce jour-là prend aussi pour les Catalans une dimension sentimentale : la fête de leur saint patron Sant Jordi (Saint Georges).
La légende nous raconte qu'un horrible dragon , tête de serpent, cornes, énormes écailles, semait la terreur en Catalogne. Un jour, il s'attaqua, par les airs, à Barcelone, mais les flèches des soldats l'empêchèrent d'investir la capitale catalane. Alors, il s'installa dans une caverne et se mit à dévorer toutes les personnes qu'il rencontrait alentour. Tout le monde le craignait mais, pour s'en débarrasser, on décida de tirer au sort le nom de ceux qui iraient l'affronter. Ce fut la princesse du royaume qui fut désignée ! … En chemin, elle rencontra Jordi, un jeune et beau chevalier qui, ému par le sort tragique de la jeune fille, décida d'aller se battre à sa place. C'est ainsi qu'après une lutte acharnée, Jordi arriva, à la fin de la journée, à enfoncer sa lance entre deux écailles du dragon. Lorsqu’il trancha la tête du monstre, il fit jaillir une pluie de roses. Voilà pourquoi les Catalans offrent des livres et des roses aux personnes qui leur sont chères. C'est leur côté Don Quichotte…
L’expression d’un peuple : La Sant Jordi, disent les Catalans « est l'expression de notre peuple, journée de la convivialité, du civisme et de la culture ; en définitive, c’est la manifestation de notre respect pour toutes les personnes, les peuples et les cultures ».